S’il est encore trop tôt pour dresser un bilan sur cette année musicale, nous pouvons, néanmoins, pointer une tendance qui se confirme au fil des mois. Celle des grands retours gagnants. Après le magnifique mais imparfait Third de Portishead, c’est au tour de Leila d’effectuer son retour avec son troisième album intitulé Blood, Looms And Blooms sorti sur le label Warp.
Si son second album Courtney Of Choise (sorti en l’an deux mille sur XL Records) décevait quelque peu sur la longueur, ce troisième opus comble à merveille ces huit années d’absence. L’entrée en matière se fait d’ailleurs de la plus belle de façon par un instrumental alambiqué ou de lourdes basses métronomiques et claviers acidulés forment d’admirables boucles enivrantes qui ne cessent de monter en puissance. On poursuit en douceur par la voix chaleureuse de Terry Hall soutenue par un parterre électronique espiègle et malicieux.
En suivant on tombe sur Little Acorns pseudo R’n’B enfantin joyeusement détourné par les voix très colorées de Khemahl et de Thaon Richardson. Le reste de l’album suit ces montagnes russes féeriques conviant plages purement instrumentales (Mettle, Young Ones) et chansons électroniques ou de prestigieux invités font leur apparitions : Roya Arab sa sœur (Daisies, Cats And Spacemen), l’incontournable Luca Santucci présent sur tous ses albums (Teases Me, Norwegian Wood) et la nouvelle venue Maria Topley Bird (Deflect)
Fougueux, énergique, légèrement bordélique, terriblement électronique, Blood, Looms and Blooms prolonge les premiers ébats de Like Weather et s’affirme comme le meilleur album de Leila. A écouter sans modération.
Myspace de Leila / Warp Records